Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

TABLE DES MATIÈRES ù 433 Pages.

qui sont cependant impuissants à retenir longtemps à ce théâtre la foule entraînée vers le théâtre Feydeau. — Dédicace de cette tragédie par Ducis à sa femme. — Lettre de Talma, y relative, à son ami Ducis. — Au théâtre Feydeau, reprises successives de l’Ami des lois et de Paméla, le 6 thermidor an III — Une tragédie de Legouvé, Quéntus Fabius ou la discipline romaine, jouée au théâtre de la République le 31 juillet 47%, triomphe des répulsions du public et obtient un grand succès. — Dédicace de lay pièce. — La tragédie de M.-J. Chénier, Témoléon, interdite et brûlée sous la Terreur, peut être jouée un an après le 9thermidor, sur un double du manuscrit sauvé des flammes par Mme Vestris. — Ode contre Robespierre et le tribunal révolutionnaire, précédant la pièce, publiée en 1795. — Cette année, le 14 mai, Talma se présente comme orateur de la section du Mont-Blanc, à la Convention, pour demander le rapport de l'article 4 de la loi du 42 floréal. — Sa pétition est rejetée. — Oscar, fils d'Ossian, tragédie d’Arnault, jouée le 2 juin 1796, est l’occasion d’un nouveau succès pour Talma. — L'auteur l’adresse, accompagnée d’une suscription, à Buonaparte, général en chef de l’armée d'Italie au moment de son entrée dans Mantoue. — Dédicace, par l'auteur, à sa femme. — Au théâtre de la République, le 27 germinal an IV, représentation de Caton d'Utique, tragédie de Tardieu Saint-Marcel. — Dédicace sentimentale, également à sa femme. — Ce même sujet traité précédement par Deschamps, Poinsinet de Sivry, Victor Campagne, enfin par l'abbé Abeille, sous le nom du comédien Lathuilerie. — Incident, motivant cette dissimulation de nom, relatif à sa tragédie d'Argélie, reine de Thessalie. — Au théâtre Feydeau, le 2 janvier 1796, représentation d’une tragédie en 3 actes, de Souriguières, auteur du chant le Réveil du peuple. — Le sujet de Myrrha, rendait le succès impossible, Cependant le public, à titre d'encouragement, réclama le nom de l’auteur, qui n'était jamais prononcé à la scène qu’en cas de succès. — Epigramme sur SOUrIguIères....... sers ersosssenemssenens ee à ee 962 III. — A son avènement, le 27 octobre 1795, le Directoire met un frein aux excès de la réaction dans les théâtres, et défend expressément, par arrêté du 18 nivôse an IV, « l’air homicide du Réveil du peuple ». Par contre, injonction à tous les directeurs de spectacles et propriétaires de théâtres, sous leur responsabilité individuelle, de faire jouer chaque soir par l'orchestre et chanter les airs chers aux républicains, et, dans un entr'acte, l’hymne des Marseillais. — Ces chants souvent accueillis par des protestations. — Situation théâtrale en 1796, année d'où date Tétablissement du droit des pauvres prélevé sur les recettes théâtrales ; 3 théâtres jouant spécialement la comédie et la tragédie : de la République, Feydeau et Louvois; ce dernier théâtre organisé par Mie Raucourt, dans le but d'opérer une réunion générale de tous les Comédiens-Français. Ses dispositions spéciales, son appel et ses efforts demeurés iufructueux. — L'ouverture a lieu sans cette fusion, le 15 août 1795, avec Iphigénie et les Deux sœurs, impromptu allégorique visant la division qui régnait entre les deux fractions des Comédiens-Francais. — A cette troupe, se joint l’auteur acteur Picard, qui fut aussi directeur de théâtre et académicien, il avait débuté par l'opéra-comique Les Vésitandines, un grand succès, même sous la Terreur. — Concurrence vive entre ces trois scènes rivales, mais supériorité, cependant, du théâtre Feydeau. — Molé, le doyen, membre de l'Institut, avec Préville, Monvel et Grandmesnil; Larive membre correspondant. — L'Institut, créé par la Convention, eut sa première séance le 45 germinal an IV. — Ten-

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