Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

432 TABLE DES MATIÈRES

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parterréet s'échappe, poursuivi par des spectateurs furieux. —Une autre fois, nouvelles manifestations agressives dans le rôle du valet des Fausses Confidences. — Huées et outrages renouvelés à l'adresse de Fusil. — Exasperations du public à l'endroit des bustes de Marat placés dans les salles dé-speciacle. Conllits et scènes violentes à cet égard. — La destruction de ces bustes, réclamés bruyamment depuis longtemps, s'exécute enfin, le 49 pluviôse, au théâtre Feydeau — Récit de cet incident dans la Gazette nationale. — Même exécution aux théâtres de la République et de la Montansier. — Le 31 août 1794, clôture de tous les théâtres par suite de l’explosion des magasins à poudre de Grenelle entraînant la mort d’un millier de victimes. — Représentations théâtrales, pour secourir les familles des victimes. — Au théâtre de la République le produit est de 2682 francs. — Exemples de la Réaction thermidorienne dans divers théâtres de Paris : Arubelle et Vascos ou les Jacobins de Goa, pièce jouée 26 jours après la chute de Robespierre — Le Souper des Jacobins, par Armand Charlemagne. — Les Jacobins aux enfers. — L'Intérieur des Comités révolutionnaires, joué 200 fois. — Les Assemblées primaires ou les élections. — Citations. — Poursuites acharnees contre les Jacobinset apostrophes violentes dans les théâtres. — Azitations. — Le 30 octobre 1794, Cange ou le commissionnaire bienfaisant, par Gamas, joué au théâtre de la République, est la mise à la scène d’un trait de générosité à la prison de Saint-Lazare, pendant la Terreur. — La pièce est accueillie avec un vif enthousiasme. — ÇCange et sa famille sont appelés sur la scène et acclamés. — Rapport de police le constatant. — Ce trait historique est exploité sur plusieurs theâtres. et, écrit en vers par Sedaine, est porté, le 16 octobre 1794, à la Convention, qui rend hommage à la vertu et à la générosité de Cange. — Le théâtre Feydeau, retuge des Comédiens-Français, devient le théâtre en vogue. — Ila aussi sa pièce de circonstance : Le bon Fermier, par Ségur cadet, joué le 17 mars 4795. — C'est également le trait de générosité d'un fermier à l'égard des enfants de son propriétaire. — Le type spécial à cette époque de « l’homme sensible et ami de l'humanité » est développé et livré à l'admiration de la foule dans ces deux pièces et généralement dans toute la liltérature où la sensibilité, joue un grand rôle. — Contraste frappant entre ce genre de pièces et celles jouées sous la Terreur. — En 1794, les deux théâtres reprennent Guillaume Tell, tragédie de Lemierre jouée sans succès en 1766. Boutade inspirée à cet égard à Sophie Arnould. — Aspect général] des théâtres à ce moment, et physionomie comparative des deux Théâtres-Francais dans un rapport de Perrière au ministre Paré, en date du 8 Septembre 1794. — Quintus Cincinnatus, tragédie d’Arrault, jouée au théâtre de la République, le 4er janvier 1795, est une allusion aux événements politiques et à la tyrannie de Robespierre. — Analyse et citations. — Composée, d'après l’auteur, sous la Terreur, pour démasquer l’oppresseur, elle ne put être jouée qu'après sa chute, — Pausanias, tragédie en 5 actes, par Trouvé, représentée au théâtre Feydeau le 28 mars 1795, a pour sujet, le 9 thermidor, Pausanias étant Robespierre, d’après l'auteur. — Citations de la partie excitant l'enthousiasme du public. Troubles persistants au théâtre de la République et hostilités contre Ù Dugazon constatées par un rapport de police, du 22 mars 4793. ' L'orage populaire du 12 germinal et l'état de siège, provoquent la fermeture de tous les théâtres. — Abufur ou la Famille Arabe, par Ducis est joué avec un très vif succès au théâtre de la République, le 17 avril1795, par Talma, Mme Desgarcins et Petit-Vanhove,