Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

24 LES CAHIERS DES CURÉS

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l'Église et de l'État s'occupent des moyens de pourvoir aux frais de voyage des ordinants ; — que la visite des évêques dans le diocèse soit faite sans aucune imposition sur le Clergé. » S'il subsiste des assemblées générales et des Chambres ecclésiastiques quelconques après la tenue des États généraux, qu'elles soient, disent-ils, « régénérées dans la forme suivante : les deux tiers de leurs membres seront pris parmi les curés et nommés par eux; l'évêque restera président né ; les membres ne pourront être maintenus dans leur exercice que pendant trois ans, à l'exception du syndic, si la Chambre juge à propos de l'y maintenir plus longtemps. » En tout cas, ils réclament, pour le corps des curés, dans toute réunion du premier Ordre, au moins la moitié des représentants, et, comme toujours, le pouvoir de se donner un syndic pour défendre leurs intérèts communs.

Ils se refusent au paiement detoute rétribution épiscopale ou papale, pour cause de dispense ou autre. [ls proposent « l'irrévocable extinction » des annates. Leur gallicanisme commande aux députés de proclamer « que la couronne de France est indépendante de foute puissance étrangère, soit spirituelle, Soit temporelle. »

VI

ANGOUMOIS, AUNIS ET SAINTONGE

A Angoulème, la députation fut remise à l'évêque d’Albignac de Castelnau et à un curé. Le cahier est à la fois politiquement libéral et religieusement intolérant (1).

1) Arch. part, t. IT, 1.