Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LA LUTTE ECCLÉSIASTIQUE 237

X NIVERNAIS, BOURBONNAIS, MARCHE ET BERRY

L'évêque de Nevers, suffragant de l'archevêque de Sens, s'était rendu, avant les élections, très impopulaire en se prononçant pour des États généraux selon la forme de 1614, sans doublement du Tiers et avec le vote par Ordre. Il ne put obtenir les suffrages de ses diocésains mais il parvint à faire passer deux curés de la ville malgré les « congruistes » de la campagne, et, de concert avec les prieurs descouvents, à imposer un cahier digne d'être signé par lui-même (1).

Nulle trace ne subsiste du cahier de Saint-Pierre-le-MouLier, élaboré comme celui de Nevers sous la pression de l'évêque, se partageant entre les deux bailliages, dont il faisait tenir les séances à des jours différents. Son excès de zèle le rendit malade, mais ne lui procura pas l'élection, qu'obtint le doyen de sa cathédrale, avec le prieur de Saint-Pierre pour suppléant (2).

A Moulins, où il n’y avait pas alors d’évêché, trois curés de campagne passent d'emblée. Le Cahier (3) commence par la « Constitution », on ne peut plus libéralement traitée. Le « Clergé » n’y vient qu’en cinquième section, et le premier article qui le concerne, c'est le rélablissement des conciles provinciaux tous les trois ans. » On demande ensuite « qu'il n’y ait plus de distinction quelconque de naissance pour posséder les places, et que la préférence soit

(4) Arch, parl. t. IV, 246. (2) Ibid. p, 416-423. (3) Ibid, t. II, 442-444,