Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

1

26° LES CAniERs DES GURÉS

A Calais et Ardres, il n'y avait qu'un député à choisir. La majorité prend un curé, et lui remet le cahier officiel exprimant, d’un côté, les griefs des curés contre la juridiction arbitraire des évêques; d’autre côté, la revendication, pour Les paroisses, des « dimes détournées du droit commun et de leur destination naturelle, la plus grande partie en étant possédée par des chapitres, communautés, abbés, prieurs et autres bénéficiers qui ne contribuent à l’acquittement du service paroissial que par le paiement d’une trop modique pension. »

Un supplément au cahier présente (1) « les remontrances et les demandes du clergé régulier. »

Les moines réclament que, chez eux-mêmes, « tout rentre dans l’ordre » et qu'il soit fait, conformément aux règles canoniques et à la justice évidente, trois parts des revenus conventuels: la première, pour l'entretien des religieux, y compris l’abbé litulaire, le prieur effectif, le supérieur réel; la seconde, pour la réparation des bâtiments, pour les dépenses éventuelles et l'assistance des pauvres du lieu ; la troisième, pour « le soulagement des monastères ou communautés pauvres, des hôpitaux, des écoles pies, des curés hors d'état de continuer leurs fonctions, des vicaires de campagne et des prêtres habitués des villes auxquels le nécessaire manque souvent. » D'une manière générale, «le clergé régulier du Calaisis et de l'Ardrésis adhère avec joie à toutes les demandes ct réclamations du clergé séculier, ci-devant énoncées, et prend la liberté de remontrer que, contribuant à toutes les charges du clergé et s’occupant, avec l'agrément des évèques, des principales fonctions du ministère ecclésiastique, il parait juste qu'il ait ses députés en nombre compétent dans les assemblées tant générales que diocésaines du clergé, et qu'il n'y

(D) Arch. Parl., II, 504-506.