Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

264 LES CAHIERS DES CURÉS

XVI ARTOIS, HAINAUT ET FLANDRES.

A Arras, la lutte est on ne peut plus vise. Le HautClergé, se voyant en minorité, proteste contre chaque motion des curés, et, comme ceux-ci passent outre, se relire bruyamment. Néanmoins, l'évêque, qui préside, arriverait s'il le voulait premier député. Il refuse d'abandonner la cause des moines et chanoines, et ne paraphe le cabier confié à quatre curés que « pour éviter un changement » (1), c’est-à-dire la correction des articles de conciliation rédigés avant la rupture.

Un curé étant élu à Avesnes, le « cahier général » résume avec modération les vœux des pasieurs des paroisses. Le clergé régulier, éliminé de Ja députation, demande à part, l'égalité du nombre d'électeurs avec le clergé séculier, la pleine liberté de l'usage des biens de main morle, la conservation des abbayes, pricurés prévôtés et autres corps réguliers dans lous leurs droits et propriétés.

Le cahier de la Flandre maritime (2) est entrecoupé de notes des religieux et des gros décimaleurs contre ce que les curés ont fait passer à la majorité des voix.

L'évèque d’Ypres, qui préside, éprouve la honte de voir la majorité faire arriver, à sa place, un curé du diocèse de Saint-Omer et un curé doyen du diocèse d'Ypres. IL obtient de ce dernier, son subordonné, une démission tar-

(4) Arch. Parl. II, 19. (2) Arch. Pari, IL, 148-149.