Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LÀ LUTTE ECCLÉSIASTIQUE 267

abbayes, des chapitres et des bénéficiers des églises collégiales » demeure vide, les intéressés les ayant lues à l’assemblée mais s'étant opposés à ce qu'elles fussent imprimées. Dans la quatrième partie du cahier, les curés, « déterminés par des considérations de bien public et pour se procurer les moyens d'y coopérer plus efficacement, » adjurent le roi de considérer « la négligence des gros décimateurs à leur égard, » d’'affecter une part des dimes, le quart ou le cinquième, au soulagement des pauvres, d'obliger Les décimateurs « à procurer aux églises et au culte la décence prescrite par les synodes provinciaux », sans laisser plus longtemps la charge de la reconstitution et réparation des temples et presbytères peser sur la lêle du pauvre cullivateur. Ils demandent encore : que les curés de Lille, tous les curés en général des églises citadines, où il y a des chanoines, participent à l'administration des biens et revenus de la fabrique de la paroisse ; que toutes les communautés de Lille soient déclarées « paroissiennes » el soumises à «la direction ou surveillance des curés » ; qu'aux États provinciaux promis, il y ait des curés choisis par leurs confrères, proportionnellement au nombre des paroisses et aussi à celui des autres classes du clergé, « eu égard à leur influence sur l'esprit du peuple, à leurs connaissances locales et à l'utilité dont ils peuvent être pour éclairer l'administration. »

XVII LORRAINE, BARROIS ET TROIS-ÉVÉCHÉS

Le gouvernement militaire de Nancy comprenait la Lorraine française et allemande et le pays des Vosges, les