Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LA LÜUŸTE ECCLÉSIASTIQUE »6ÿ

Nancy adressa au roi el à Necker ne servirent pas peu pour obtenir la reconnaissance du droit électoral individuel des curés dans le Règlement général du 24 janvier.

Malgré la protestation des chapitres et des évèques, ce droit fut maintenu aux curés dans les règlements particuliers qu’il fallut faire, le 7 février, pour les provinces et les vilies qui n'avaient point député en 4614, « n'élant pas alors unies à la couronne, » Par une exception dont ne purent jouir ni Lyon, ni Marseille, les villes de Metz et de Strasbourg étaient appelées à nommer chacune un député particulier.Les nombreux petits bailliages des Trois-évêchés, du Barrois et de la Lorraine furent admis, contrairement à ce qui avait été arrêté pour tout le reste de la France, à tenir des assemblées des trois Ordres, et à nommer chacun quatre députés, deux du tiers, un de la noblesse, un du clergé. Mais les délégués ainsi formés, dépassant la proportion générale, devaient venir se réduire de 200 membres à 36 dans les villes de Nancy, Mirecourt, Sarreguemines, Barle-Due, pour la Lorraine et le Barrois ; de 64 membres à 15 dans les villes de Metz, Toul, Verdun et Sedan pour les Trois-Evêchés (1).

Sur les cinq représentants du clergé des Trois-Eyèchés aux États généraux, il n’y en‘eut qu’un qui ne fût pas curé, celui de Verdun. Chanoine de la cathédrale, vicaire général du diocèse, l’abbé Coster était d'ailleurs très libéral. Le cahier qui lui fut remis est rédigé dans les idées du clergé inférieur (2).

Le cahier de Sedan manque.

Les curés de Metz (3), très libéraux sur la Constitution, réclament l’abrogation de l'Édit de 1787 qui rendait l’état

(1) Voir les Règlements t. I des Archives Parlementaires, pag. 644, 652, 654, 671.

(2) Arch. parl., VI, p. 127-130.

(3) Ibid. IT, p. 759,