Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

280 LES CAÏUERS DES CURÉS

remercient en acceptant leur demande relative aux vœux remis à dix-huit ans, (Dôle) ; ou en inscrivant dans le cahier : « Conservation des religieux... sauf l'établissement d’une commission momentanée afin d'aviser, pendant la tenue des États généraux, aux modifications que chaque institut pourrait recevoir pour, en s’écartant le moins possible de l'esprit des fondateurs, appliquer chaque ordre à un but d'utilité publique », (Besançon).

Les curés francs-comtois ne protestent pas contre le droit dont l'État a usé en supprimant la compagnie de Jésus, puis en faisant opérer par les commissions dites des Réguliers et de l'Union, sous Louis XV et sous Louis XVI, la fermeture de beaucoup de couvents et la saisie de leurs biens. Au bailliage d'Aval, à Lons, on réclame seulement : « que les biens des ex-jésuites soient attribués aux différents collèges. »

On n'attend pas du pape, ni des évêques la résurrection des synodes et conciles, que l’on a proposée; on s'adresse au roi et aux États généraux pour obtenir les réformes ecclésiastiques — matérielles, il est vrai, — dont la nécessité est urgente.

XIX BOURGOGNE

Il y avait, en Bourgogne, six évêchés, dont quatre, Autun, Châlon-sur-Saône, Mâcon et Dijon, suffragants de l’archevêché de Lyon ; un, Belley, suffragant de l’archevêché de Besançon, et un autre, Auxerre, suffragant de l’archevêché de Sens,