Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

290 LES CAHIERS DES CURES

XXI ILE-DE-FRANCE ET PARIS

Entre les baïlliages de l'Ile-de-France se distingue celui de Montfort-l’Amaury, où, selon l'exemple donné par le Dauphiné, les trois Ordres délibèrent fraternellement et rédigent un Cahier commun (1). Le chapitre « de l'Église » gallican, anti-monacal et d’un libéralisme réformateur est très-juste à la limite où les questions de foi se mêlent aux questions de discipline.

Les représentants de Montfort-l’Amaury et Dreux sont deux curés. Tous les autres députés ecclésiastiques de la province sont de même des curés. Il n’y a guère que Dourdan (2), où un essai de conciliation avecle haut clergé se manifeste par la nomination, comme suppléant, d'un vicaire général du diocèse de Chartres.

Les curés de Melun et Moret (3), insistant sur l'utilité des synodes et conciles « pour réformer les mœurs, arrêter la corruption et l'impiété, » ajoutent: « Cette communivation fréquente des premiers pasteurs (les évêques) et des seconds pasteurs (les curés) ne pourrait qu'entretenirl'union entre eux, et ces assemblées légaleset canoniques ranimeraient l'émulation, feraientgermer les lumières et ressortir le mérite. »

Les curés, est-il dit à la fin du cahier très modéré du clergé de Nemours (4), étant les pasteurs les plus utiles de

(4) Arch. part. IN, 31-22. (2) Arch. part. UT, 242-244. (3) Arch. parl. I, 736.

(4) Arch. parl. IV, 106-108,