Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

ÎA LUTTE ECCLÉSIASTIQUE 201

la hiérarchie ecclésiastique après les évêques, pourquoi ne pourraient-ils pas espérer {outes les dignités de l'Église ? »

Les aspirations véritables des curés de la banlieue immédiate de Paris n'auraient pu s'exprimer dans l’assemblée officielle de Paris hors les murs, tenue dans la capitale, sous la présidence de l'archevêque et en présence des chefs

s principales congrégations. On ne les trouve au vrai et au vif que dans les cahiers primitifs des villages.

Beaucoup de ces cahiers ruraux, dont la précieuse collection rempli, les tomes IV et V des Archives parlementaires ont pour premier signataire le curé. Souvent il y est mentionné que la rédaction s’est opérée dans l'église, à l'issue de la messe paroissiale ou des vêpres. Quelquefois, comme à Echarcon, le procès-verbal a été clos « en la maison presbytériale, » le curé étant le syndic élu! (1)

La députation ecclésiastique de Paris hors les murs ne compte sur six membres que les deux curés d'Argenteuil et de Marly; le cahier a été délibéré sous la présidence de Tahoviihe avec le concours du député de l'abbaye de St-Germain-des-Prés et d’un chapelain lazariste, professeur au collège Louis-le-Grand ; plus le curé de Sèvres, docteur en Sorbonne. Si les demandes des pasteurs et des paroisses sont, au point de vue matériel, à demi accueillies, elles sont, au point de vue moral et polilique, repoussées, réprouvées. Le haut clergé écrit, au nom du premier Ordre entier: « Qu'il soit avisé aux moyens de remettre la discipline en vigueur, ainsi que d’assurer la subordination qui en est l'âme, conformément aux lois canoniques (2). »

Au cahier duclergé de Paris, arrêté seulement le 18 mai, etremis à dix représentants, dont deux ou trois curés à peine, il n'y a, en faveur du clergé inférieur, que ce qu'il

(1) Arch. part. t. IV, p. 498. (2) Arch. 3 al. N 263-267.