Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

512 LES CAIDIERS DES CÜRÉS

les institulions ne sont point sujettes à prescription, n'a établi qu'une espèce de charge d'âmes et une seule sorte de pasteurs de second ordre, à savoir les prêtres séculiers. L'Évangile n’en connait pas d'autres. »

Il LES DOLÉANCES DES VICAIRES EXCLUS

Les vicaires des Trois-Eyèchés, obligés de demeurer dans les paroisses {andis que leurs curés allaient aux assemblées électorales, suivirent l'exemple que ceux-ci leur avaient donné. Ils se réunirent sans permission, formèrent CO7PS, firent rédiger par des syndies « d'humbles doléances » et les adressèrent directement au roi (1).

« [n'y aura point de vicaire aux Étals généraux, s'écriaient-ils. Tel est le sort du faible : gémir est sa tâche, se taire est son devoir ». Qui parlerait pour eux à l'Assemblée nationale ? Les grands-vicaires épiscopaux ? Ils sont à leur égard « pleinement despotes et peuvent, comme et quand ils veulent, les faire voltiger… toujours à leurs frais! » Les évêques? « La sublime élévation de leur dignité et de leur opulence » les place trop loin de « l'abjection » des vicaires pour s’en occuper. Les curés enfin ? « Malgré toute la confiance que nous inspirent leurs vues bienfaisantes et éclairées, nos intérêts, quoique nous soyons un même COTPS, sont trop différents! »

Voulant mettre, dans l'exposé de leurs plaintes et de leurs vœux, toute « la clarté nécessaire pour en montrer la justice », ils font observer à Sa Majesté qu'il y a dans ses

4) Arch Part. UT. p. 785-790,