Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LE SÉRMÉNT DU JEU DE PAUME 513

vastes Élats deux sortes de vicaires : les uns à résidence, les autres commensaux.

Les vicaires à résidence sont des ecclésiastiques placés dans une de ces paroisses que l'on nomme annexe ou succursale, pour y remplir toutes les fonctions du sacerdoce, pasteurs en sous-ordre, à la disposilion des curés primitifs, obligés de tenir maison, de vivre et s'entretenir, tout cela sous la seule rétribution de 350 livres. Les vicaires CoMmmensaux sont ceux qui vivent chez les curés et aux dépens des curés, dans les paroisses desquels ils travaillent avec la même rétribution que les premiers.

Les vicaires demandent d'abord que le sort des résidants soit changé et « l’amovibilité remplacée par l'inamovibilité, »

Leur seconde pélition tend à ce que le sort des vicaires en général soit amélioré. Ils soumettent à Sa Majesté un calcul prouvant qu'il leur est impossible de vivre avec les 350 livres, que la bienfaisance royale leur a accordées en 1786.

Les vicaires commensaux, expliquent-ils, ont, sans doute, « l'avantage d'être nourris, logés, chez MM. les curés, mais leur sort n’en est pas plus satisfaisant. Plusieurs de MM. les curés estiment la fable et le logement qu'ils accordent à leurs vicaires valoir leur pension de 350 livres et ne leur donnent aucune rétribution. Én quoi leur condition est tout-à-fait déplaisante, pire même que celle des domestiques de MM. les curés. Ils sont toujours nourris, logés, quelquefois même habillés, ces domestiques ; tandis qu’un malheureux vicaire n’a rien absolument que son logement et sa nourriture; il est vrai qu'il a l'honneur de manger avec M. le curé, mais cet honneur s'achète un peu cher, puisqu'il faut y mettre tout ce que nous pourrions écono-

miser pour vêtements, événements imprévus, maladie, ete, »

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