Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LE SERMENT DU JEU DE PAUME 335

miers pontifes, » un quart à celui des temples et presbytères, le dernier quart à « l'humanité souffrante. » Mais « des siècles de barbarie, de divisions, de rapines et d'ignorance ont succédé au beau règne de Charlemagne et la destination primitive de la dime, comme toutes les autres parties du gouvernement, a été corrompue par la cupidité et la voracité de tousles membres de l'État. Il n’est resté, au clergé secondaire surtout, qu'une très petite portion indirecte dans la dime et la plupart des pasteursont été réduits, parce qu'on avait besoin de leur vie et de leurs services, à une portion que l’on peut à très juste titre appeler incongrue. « L'abus s’est porté au point — et nous en voyons des traces si sensibles autour de nous —que des prêtres chargés de toutes les fonctions pastorales, sous le nom de vicaires amovibles, contre le vœu de nos rois, vivent dans la misère et l'avilissement, tandis qu'un chapitre séculier, à quelques lieues de là, perçoit la dime de ces paroisses et surcharge la terre de son inutilité.…

« Article 49. — qu'il soit ivrévocablement défendu à tous « français ef autres sujets à la dime, qu'elle soit inféodée « ou non inféodée, de la payer à autres qu'aux prêtres du « degré primaire et secondaire remplissant les fonctions « pastorales dans le royaume!.. Que la dime soit affermée « à chaque village et payée en argent par les habitants. »