Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA RESTAURATION ET L'ARMÉE 7

Dupont, au bout de quelques mois, fut remplacé par le maréchal Soult (3 décembre). Mais les imprudences continutrent et ce fut bientôt contre les Bourbons une conspiration générale. « On conspirait, comme on dit, sur les bornes, au coin des rues. Personne, si ce n’est le ministère, n’ignorait ce qui se passait. » (Savary.)

L'irritation n’était nulle part plus grande que dans l’armée. Elle y était entretenue par les propos et les allures des officiers à la demi-solde (1). Dès 1814, on avait parlé de complots militaires contre la famille royale. Au commencement de 1815, un grand nombre de généraux, groupés autour du maréchal Davout, Drouet d’Erlon, Lefebvre-Desnouettes, les deux Lallemand, Merlin, Chastel, Corbineau, Chouart, Sebastiani, Fregeville, Fressinet, etc., comptaient sur un mouvement militaire qui devait éclater dans le Midi et gagner Paris. Les Bourbons renversés, on serait allé cherché Napoléon à l’île d'Elbe. On ignorait alors le coup de théâtre qu’il méditait.

Un autre complot, plutôt orléaniste, avait été formé

dans le Nord sous l’inspiration personnelle de Fou-

des gardes du corps et 2 nouvelles (sous Marmont et Berthier), plus 1 compagnie de chevau-légers, 1 de mousquetaires, r de gendarmes de la porte, 1 de gardes de la porte, 1 de Cent-Suisses, 1 de grenadiers du corps de Monsieur, et 1 de grenadiers à cheval : en tout, 10.339 hommes.

(x) Pour cette période, voir le livre de M. Henry Houssaye, 1815, qu'il est inutile de refaire et difficile de résumer. «