Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LE COMPLOT DE PARIS (19 AOUT 1820) 117

Nantl, au contraire, soutint qu'il fallait frapper le coup à Paris, où il aurait plus d’éclat et aussi plus de portée. À Paris, on n’avait pas seulement l’armée ; on pouvait avoir la jeunesse des Écoles et, avec elle, le peuple des faubourgs.

Le capitaine témoignait tant de confiance qu’on l'invita à tenter l’entreprise.

Grâce à son ascendant personnel et à l’appui de Fabvier, il eut bientôt gagné toute la légion de la Meurthe. Par le commandant Bérard, il gagna celle des Côtes-du-Nord. Par l'entremise d’un de ses parents, l’adjudant sous-officier Chalin, il noua des relations avec des officiers des 22 et 5 régiments et des sous-officiers d'infanterie de la garde, tous anciens soldats de l’Empire, et qui adoptaient avec joiela pensée de releverle drapeau tricolore : de Trogoff, capitaine adjudant-major; Hutteau, de Laverderie, lieutenants, ete.

En dehors des régiments, de nombreux officiers à la demi-solde étaient disposés à seconder l’insurrection, et contribuaient activement à la préparer. Tels étaient, avec Fabvier, les colonels Caron, Combes, Dentzel, Ordener, Païlhés, Varlet; le commandant Brice ; les capitaines Michelet et Thévenin, les lieutenants Krettly, des chasseurs à cheval de l’ex-garde, Lavocat, etc. (1).

(1) Archives Nationales.— F 7. 6672-6676.— 6676. Dossiers de tous les prévenus. — 69991, Dossier Nantil (D. 13,852). — CC,

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