Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LE COMPLOT DE PARIS (19 AOÛT 1820) 125

toujours prêts à sacrifier leur honneur et le repos de leur pays à leur orgueil et à la cupidité. Le gouvernement veillait sur leurs démarches. Ces insensés ont cru qu'ils étaient les maîtres de renverser le trône et les institutions protectrices que la France doit à son Roi. Un certain nombre d'officiers et de sousofficiers des corps en garnison à Paris ont été séduits. Il en est même dans la garde royale qui se sont laissé entraîner dans le complot.

« La France a le droit d’attendre qu’un pareil attentat soit puni de manière à effrayer tous ceux qui, oubliant leurs devoirs et leurs serments, voudraient tourner contre l’ordre social les armes qui leur ont été confiées pour sa défense (1). »

C'était, du moins, ce que réclamaient les journaux royalistes.

« Ce qui reste à faire, disait /a Quotidienne, c'est d’étouffer le crime par un exemple salutaire et de ne pas donner aux révolutionnaires le temps de se reconnaître. » Et comment ? En imitant la conduite de Cicéron envers les complices de Catilina. Le Drapeau blanc, après avoir rappelé les éloges prodigués par

(x) C£. Arch. de la guerre, Corresp. gén., août 1820. Lettre du ministre de la guerre au général Defrance pour appeler son attention sur l’esprit des troupes et lui recommander la vigilance (22 août).— Ordre du jour de Marmont à la garde (25 août). Rapport du maréchal-de-camp comte de Rochechouart, comman-

dant de place, au général Defrance (25).— Nombreuses adresses envoyées au roi, par les régiments.