Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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peintre; le philosophe Théodore Jouffroy, lhistorien Augustin Thierry, le publiciste Cauchois-Lemaire, etc.

« À peine la société fut-elle née que ses fondateurs sentirent le besoin d’y faire entrer ce qu’on appelait des notabilités, c’est-à-dire des hommes qui pussent contribuer par l’autorité de leur âge et de leur réputation à propager dans l’armée et dans les départements les efforts qui venaient d’être commencés si heureusement à Paris. Ge furent : Lafayette et son fils, Dupont, d’Argenson, de Corcelles, Beauséjour, Koœchlin (Jacques), de Schonen, Fabvier, Mauguin, Barthe, Merilhou... (1). »

L'association se répandit dans les départements. Dans l'Ouest, elle s'affilia les Chevaliers de la liberté qui apportèrent leur organisation toute prête. Dans l'Est, le Sud-Est, elle recruta de nombreux partisans. € La contagion fut si rapide, dira l’avocat général Marchangy, que, dans le cours de 1821, trente-cinq préfets dénoncèrent à la fois des sociétés de çcarbonari et de chevaliers de la liberté organisées sur plusieurs points de leurs départements. Paris comptait dès lors plusieurs centaines de ventes,

ayant entre elles diverses dénominations, telles que

(1) E. Trélat, La Gharbonnerie, dans Paris révolutionnaire, t. 1, 1833. — On vient de voir pour quelle raison l’auteur est bien renseigné.