Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

164 ‘ LES COMPLOTS MILITAIRES

Ce fut au milieu de ce désarroi que Joubert et A. Carrel arrivèrent dans le principal hôtel du faubourg de France. Ils n’y virent que Guinard et Ary Scheffer qui leur apprirent ce qui venait de se passer. Il n’y avait plus rien à faire, et les voyageurs de Paris rebroussèrent chemin dans toutes les directions, sans être d’ailleurs inquiétés.

Dans le Midi, ie mouvement n’était même pas allé jusqu’à la veille de l'exécution.

Le jeune de Corcelles, arrivé précipitamment de Belfort à Lyon, y avait rencontré Arnold Scheffer, et tous les deux s’empressèrent de gagner Marseille pour y provoquer une diversion capable de ranimer le parti.

Ils y furent le 10 janvier, et virent aussitôt le commandant Caron. Ils apprirent de lui que la police était en éveil et qu’un ordre du ministère de la guerre le rappelait lui-même à Paris. Quelques heures après, la nouvelle de l'arrestation du capitaine Vallé, à Toulon, coupait court à toute tentative, et tous les trois partirent pour Paris. Il était temps. L'ordre d'arrêter Caron était lancé de Toulon. On fit jouer le télégraphe pour atteindre les voyageurs, mais ils changèrent de voiture à Valence et à Lyon, et une fois à Paris Caron put se dérober. Nous verrons plus tard le sort

le ministre signale le mauvais esprit des troupes dans beaucoup de garnisons et particulièrement dans l'Est.