Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE L'EST : BELFORT ET COLMAR 165

de Vallé. Pour le moment, il faut dire les suites de: l'affaire de Belfort.

Les recherches de la police n'avaient pas été très fructueuses, car la plupart des conjurés avaient pu passer la frontière. La capture de l’adjudant Tellier, en Suisse, et quelques aveux incomplets qu'on lui arracha permirent de nouvelles arrestations. Pailhès et Dublar avaient été arrêtés à Thann.

Après une instruction lente et difficile de plusieurs mois, l'affaire vint en jugement devant la Cour d’assises de Colmar, le 22 juillet. Le nombre des accusés était de quarante-quatre, sur lesquels vingt et un contumaces.

Lesvingt-trois présents étaient : Parlhès (Antoine), né à Béziers, domicilié à Paris, 16, rue de Provence, colonel en non-activité, déjà compromis dans le procès du 19 août, 42 ans; Dublar (Gésar-Brutus), lieutenant au 6re de ligne, démissionnaire, employé au Bazar français, et quis’était constitué comme l'aidede-camp de Pailhès; Guinan, officier en réforme, et Roussillon, officier à la demi-solde; de Grometly, lieutenant, Tellier, adjudant, Batlisti, vaguemestre, Saint-Venant, Gosselin, KFrache, Pacquetet, sergents majors au 29° de ligne; Chotteau, sergent; Netzer,ex-maréchal des logis de hussards, et plusieurs civils parmi lesquels Buchez, étudiant en médecine.

On n'avait pu relever contre eux des charges bien