Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA RESTAURATION ET L'ARMÉE 13

contre les alliés, en 1814; Exelmans, ancien aide de camp de Murat ; Lamarque qui venait de contenir la Vendée, avec Travot; Vandamme, vétéran des armées de la République ; Mouton comte Lobau, un des héros de la vieille garde; Piré, combattant de Waterlo; Marbot, dont les Mémoires ont remis l'Empire à la mode; Hullin, un des € vainqueurs de la Bastille », juge du duc d’'Enghien; Dejean fils, Fressinet et Mellinet.

Les excès populaires dans le midi avaient précédé la réaction juridique. Le maréchal Brune fut assassiné à Avignon, le général Ramel à Toulouse; le général Lagarde fut grièvement blessé à Nîmes.

La réaction juridique s’ouvrit dès 1815 par les procès de Labedoyère et du maréchal Ney.

« Pour moi, s’étaitécrié Labedoyère, après Waterloo, si les Bourbons reviennent, mon sort est certain; je serai fusillé le premier. » Il ne se trompait pas. Arrêté à Paris, 1l fut condamné à mort et fusillé dans la plaine de Grenelle, le 19 août 1815. Il n’avait que vingt-neuf ans.

Traduit devant un conseil de guerre composé de maréchaux et qui l'aurait épargné, le maréchal Ney eut la malheureuse idée d’en décliner la compétence. Il fut alors renvoyé devant la Chambre des pairs qui ne demandait qu'à témoigner de son zèle. Il fut

condamné à mort par 139 voix contre 17, et fusillé