Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

168 LES COMPLOTS MILITAIRES

chasseurs à cheval de la Charente, en garnison à Neu-Brisach, tous les trois, sous la direction du général Rambourg et de leurs colonels, furent les instruments de cette répugnante machination. Ils devaient nouer le complot et le pousser jusqu’au point suffisant pour perdre Caron.

Le comte de Puymaigre, préfet du Haut-Rhin, écrivait le 27 juin, au ministre de l’intérieur :

«… M. le général Rambourg, de concert avec MM. d'Arbaud, de Chabannes et Jolly, colonels des trois régiments stationnés à Colmar et à Brisach, et qui a suivi avec beaucoup de discrétion et de prudence les projets de Caron, prendra les mesures convenables pour faire saisir les coupables au moment du commencement d'exécution, et ne laisser aucun doute sur leurs intentions. »

En effet, tout se passa convenablement (x). Le 2 juillet 1822, dans l’après-midi, un escadron du régiment de l'Allier fort d'environ quatre-vingt-dix hommes avec plusieurs officiers déguisés en soldats, sortit

de Colmar par la porte de Belfoff.sousle commande-

(x) Arch. Nat., fonds cité, 6660, D. 161. (Affaire de Colmar. Dossiers de Caron, Roger, etc.) — Voir également Souvenirs sur l’émigration., l'Empire et la Restauration, par le comte de Puymaigre, 1 vol., 1884, in-8°.

L'ancien préfet du Haut-Rhin se défend d’avoir trempé dans l'affaire. « Je n’ai point donné d’ordreset n’en ai pas provoqué. Je n’ai ni conçu le projet, ni été chargé de le faire exécuter. Les preuves de ma participation où sont-elles ? Etc, » Ch, 8.

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