Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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colonel et des deux chefs de bataillon. Ce que j’affirme. Signé Goupillon. »

Le soir même, vers neuf heures, après le contreappel et tous les hommes couchés, tous les membres de la vente militaire étaient arrêtés et fouillés. Des perquisitions pratiquées dans les paillasses des lits y firent découvrir les poignards distribués au ot Clovis, des balles, des cartes découpées, etc.

Jusqu’alors, le gouvernement n'avait eu que de vagues informations sur l’existence d'une société secrète unissant toutes lescolères soulevées contre lui dans le peuple et dans l'armée. La découverte que le hasard fournissait au marquis de Toustain était donc d’une extrême importance. Elle s’accrut des aveux recueillis par l'instruction. Car des comparses, comme Hue, Labouré, Cochet, Perreton, Bicheron, reconnurent l'existence de la vente militaire; Lefevre, Raoulx, Pommier, Goubin parlèrent à leur tour.

Despinois, à Nantes, avait interrogé Bories, mais il n'en avait rien tiré. Il se rendit à La Rochelle et manda devant lui Pommier et Goubin. Quel moyen employa-t-il pour leur arracher des aveux encore plus explicites que ceux qu'ils venaient de faire, des aveux écrits de leurs propres mains, et dans lesquels ils dénonçaient tous leurs camarades ?

Trelat, qui étuit de la Charbounerie, qui avait con-

uu Bories, et qui nous a laissé des pages intéres—