Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES QUATRE SERGENTS DE LA ROCHELLE 243

béir à leur mot d'ordre, n’avaient pas nié, contre toute évidence, les faits de société secrète et les réunions d'Orléans et de La Rochelle. S’ils avaient avoué ces conciliabules, on aurait pu en discuter le degré de gravité, et peut-être aurait-on prouvé qu'il n’en était sorti aucune résolution coupable. Dans ce cas, c'était le salut. A cette heure, il n’était plus temps.

Vivement combattues par Marchangy, les conclusions du défenseur furent rejetées par la Cour.

À six heures du soir, le jury se retire pour délibérer et rentre en séance à neuf heures et demie. Sa déclaration est lue par le baron Trouvé. Des accusés de la première catégorie, Bories, Goubin, Pommier, Raoulx, sont coupables du crime de complot, lequel embrasse à la fois les quatre buts différents spécifiés dans la question; Henon est coupable du même crime, mais à la majorité de sept voix contre cinq; Goupillon est coupable, muis avec cette modification qu'il a révélé en temps utile. Les autres sont absous (Baradère, Gauran, Rozé, le capitaine Massias, le sergent Asnès, le soldat Bicheron).

Des accusés de la deuxième catégorie, sept : Labouré, Cochet, Castille, Perreton, Barlet, Lefevre, Dariotseq, sont coupables du délit de non-révélation. Les autres sont absous.

La cour, après en avoir délibéré, déclare, quant à

Hénon, se réunir à la minorité du jury. En consé-