Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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LES COMPLOTS MILITAIRES

Chaque légion devait être portée au complet de 103 officiers et de 1.584 sous-officiers et soldats. En temps de paix, l'effectif s'élevait à environ 145.000 hommes. C'était là toute notre infanterie, car on avait renvoyé les corps étrangers qui avaient été si longtemps à notre service, et on n'avait conservé que 4 régiments suisses.

La cavalerie, licenciée le 30 août 1815, et réorganisée depuis à plusieurs reprises comprenait/6 régiments à six escadrons, savoir : 8 pour la garde royale, 2 de carabiniers, 10 de cuirassiers, 12 de dragons, 8 de chasseurs, 6 de hussards.

L'artillerie, avec 2 régiments de la garde, comptait 8 régiments à pied, 4 à cheval, r bataillon de pontonniers, 12 compagnies d'ouvriers et 8 escadrons du train. Le génie avait 3 régiments cantonnés à Montpellier, Metz et Arras (1).

L'armée, depuis la Révolution, manquait d’une loi organique. Celle de Jourdan, en 1798, n'avait pas été

fonctionnent par région, avec une précision remarquable. Nous avons voulu fondre les deux systèmes, et cette fusion n’aboutit qu’à l’incohérence.

(1) La garde royale, organisée par une ordonnance du rer sept: 1815, et complétée par une seconde ordonnance du 5 nov. 1816, comprenait : 4 brigades d'infanterie (6 régiments français et 2 suisses) ; 4 brigades de cavalerie (2 régiments de grenadiers; 2 de cuirassiers, 1 de dragons, 1 de chasseurs, 1 de lanciers, 1 de hussards) ; 1 brigade d'artillerie (2 régiments à cheval et à pied), avec la maison militaire proprement dite, formée de 4 compagnies de gardes du corps, 1 compagnie de Cent-Suisses, et 2 compagnies du corps de Monsieur. Le total dépassait 28.000 hommes.