Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA BIDASSOA (1823) 257

Le 1er janvier 1820, Riego, cantonné à quelque distance de Cadix, soulève son bataillon aux cris de : Vive la Constitution de 1812 ! marche sur Arcos, où il s'empare du général en chef, puis sur Alcala de Los Gazules, où il délivre Quiroga, emporte Xerès, mais échoue deyant Cadix. Il se rabat sur Algeciras et par la côte arrive à Malaga, où il est accueilli avec enthousiasme, mais d’où il est bientôt forcé de repartir. Il se jette alors dans la campagne sans pouvoir entraîner les paysans, atteint le Guadalquivir à Cordoue, dont les portes se ferment devant lui, s'enfonce dans l’Estrémadure et s'arrête à quelques lieues de Badajoz (15 mars). En six semaines, il venait de faire cent cinquante lieues. Par suite des combats de détail, des fatigues, des désertions, sa troupe de 1.500 hommes était réduite à 300. Il allait les licencier lorsqu'il apprit que d’autres soulèvements avaient réussi en Galice, en Navarre et à Madrid.

En Galice, les colonels Acevedo et Espinoza, à la Corogne, au nom de la garnison et du peuple, avaient proclamé la Constitution de 1812 (24 février). Le lendemain, le Ferrol; le 23, Vigo; le 26, Pontevedra, adhéraient au mouvement qui se propagea dans les Asturies.

En même temps, le général Espoz y Mina insurgeait la Navarre. Enfin, à Madrid même, l’Abisbal,

qui voyait les chances tourner, força Ferdinand VII

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