Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LA BIDASSOA (1823) 281

sieur le Maréchal, je suis prévenu que, d’après le plan arrêté entre les révolutionnaires français et espaguols, les réfugiés organisés dans la Péninsule doivent pénétrer en France avec la cocarde et le drapeau tricolores... D'un autre côté, le corps sous les ordres du colonel Fabvier à Vittoria va être augmenté de tous les réfugiés français en Angleterre qui se sont embarqués le 11 de ce mois pour La Corogne, à Gravesend, sur le brick anglais he Fanny.

Parmi les vingt-sept passagers portés sur ce bâtiment, on me signale Lavocat, Gauchais, Teissier de Lamotte, Rose, Grandménil, Quinette, Pombas, George, Mathieu, Coudert, Walter, Trolé, Balland, Monnier, Hennequin, Barthélemy, Chauvet, pour la plupart compromis ou condamnés dans les conspirations qui ont éclaté en France sur divers points, l’an dernier.

Duvergier, Félix Cossin et Lallemand ont quitté Londres en même temps. Mais on croit qu'ils se rendent à Lisbonne. .. Il est certain encore que, chaque jour, il part de Paris ou de divers départements d'anciens militaires ou autres particuliers qui sont acheminés vers l'Espagne et trouvent près des frontières des facilités pour y pénétrer. Etc. (1). »

(1) Archives de la guerre. — Armée d'Espagne. Correspondance militaire, Mars 1823. — Dans le même carton est signale

l’envoi d’une narche militaire, qui est comme la contre-partie de la chanson de Béranger. « Le pas de charge de l’armée fran-

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