Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
CHAPITRE IX
La Corogne (1823)
Le coup de canon de la Bidassoa retentit douloureusement au cœur des libéraux. |
Le général Lamarque écrivait de Paris, dès le 11 avril: € D’après un rapport du général Guilleminot, le premier coup de canon tiré sur la Bidassoa a été dirigé contre quelques Français qui faisaient entendre des cris séditieux. Le coup de canon, ordonné par Vallin, a devancé les hostilités et il est, par conséquent, une espèce de trahison. Il eût été loyal de ne répondre que par des paroles à ceux quine nous attaquaient que par des cris. Huit malheureux Français ont été tués, et quatre blessés grièvement. Je ne sais pas ce qui doit m'étonner le plus, leur folie ou la petitesse d’un ministère qui s'applaudit d’une si misérable victoire. C'est à une nation qui n’a pas encore oublié les trophées de Fleurus, de Marengo, de Hohenlinden et de Wagram, qu'on vient solennellement annoncer que 8 hommes, que
8 Français, ont été tués par l’armée française com-