Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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réunie sur les Pyrénées. Ainsi, plus de souvenirs ennemis de l'état de choses fondé par la Restauration ; peu d’enrôlés volontaires, ainsi peu de cet esprit turbulent qui a besoin de la guerre et vit des tumultes intérieurs. »

Les sous-officiers sortaient dela loi de 1818. Parmi les officiers, les lieutenants étaient au service depuis la Restauration. Ils désiraient la guerre pour avoir de l'avancement. Quant aux capitaines du temps de l'Empire, «ils avaient plié sous la nécessité de conserver le morceau de pain attaché à lépaulette ». Enfin, les généraux de l'Empire n'étaient pas ceux qui témoignaient le moins d'enthousiasme.

« De vieux généraux dont on n'avait pas cru pouvoir se passer et qu'on avait rappelés après une disgrâce qui datait de 1814 se croyaient obligés, en reparaissant à la tête des brigades et des divisions, de faire preuve de bons sentiments. Ils parlaient du panache de Henri IV etde la monarchie de Louis XIV, comme eussent pu le faire les La Rochejaquelein etles FitzJames. »

Et Carrel ajoute, après cet examen : « Quels que fussent les sentiments de l’armée, l’ordre de passer les Pyrénées trouva tous les esprits disposés à l'obéissance: les uns comme à un devoir, les autres comme à une nécessité. »

Le 7 avril 1823, ainsi qu'il avait été décidé, l’ar-