Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

44 LES COMPLOTS MILITRIRES

rapport adressé au roi, le 15 octobre suivant, le général disait :

«.. Après le licenciement de l’armée, une foule d'officiers privés de leur état, rentrés dans la classe commune des citoyens, et dégagés par cela même de toute discipline militaire, sont revenus à Paris. Je n'avais ni le droit ni la force de les empêcher d'y arriver, mais ces difficultés ne m'ont pas arrêté. J'ai appelé sur eux l’attention des ministres de la guerre et de la police. J'ai réclamé le concours de l’autoritécivile. J’aiassujetti, de ma propre autorité, à des formalités, l'obtention des permis de séjour, et tous ceux qui n’ont pu remplir les conditions imposées par moi ont été forcés de quitter Paris. Etc.

« Toutes ces mesures, qui m'ont été dictées par le bien de l’État, ne sont pas conformes aux lois existantes. Mais je ne crains point et ne craindrai jamais de rien prendre sur moi tant qu'il s’agira du bien du service de Votre Majesté. »

Ce rapport était accompagné d’un état qui constatait qu’en trois mois, du 8 juillet au 15 octobre, la surveillance du commandant de la division de Paris s'était exercée sur 19.742 militaires, dont plusieurs centaines avaient été, par surcroît, arrêtés et enfermés dans la prison de l'Abbaye. Toutefois, comme on reprochait à Maison d’avoir mis dans sa poche une

somme de 500.000 francs que le roi l’avait chargé de