Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
L'INSURRECTION DE LA TRIBUNE 45
distribuer entre les officiers les plus pauvres de l’armée licenciée,ilfut, malgré tout son zèle, remplacé par le général Despinois.
Despinois, d’ailleurs, continua ces pratiques, approuvées par Clarke, et, plus tard, par Latour-Maubourg. Gelui-ci ne permit le séjour de Paris qu'aux officiers qui avaient leur domicile légal dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise.
Aussi bien, ils ne pouvaient se déplacer qu'avec un passeport des autorités civiles, visé par l'autorité militaire de leur résidence, et qui n’était accordé que dans d’étroites limites. Les circul aires ministérielles abondent au sujet du déplacement des officiers en nonactivité: circulaires du 3 février; du 25 mai 1816; du 20 mars 1818 ; du 31 mers 1820; etc. Et nous possédons, en outre, de nombreux éfats nominatifs des officiers signalés par l'autorité militaire à la police générale comme autorisés à se déplacer (1). Pour échapper à ces entraves, beaucoup prétendaient appartenir à l'industrie et au commerce, et pour quelquesuns ce n’était pas une fiction. Ils y étaient contraints par la nécessité de subsister. Mais ce cumul nourrissant leur fut interdit par une ordonnance du 7 mars
1817, et une circulaire ministérielle du 19 avril 1822
(1) Arch. Nat., F7, 6702, 6703, 6743, 6744 (Officiers en dis= ponibilité). 3.