Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

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zarde, tombant sur la botte garnie d’éperon. Avec cela, une grosse canne, la moustache retroussée et l'air vainqueur. La moustache surtout révélait l’ancien brave, car les gardes du corps affectaient de ne la point porter et les civils n’ont osé l’arborer qu'après 1830.

La vie politique de Paris était alors concentrée au Palais-Royal. C’est là, sous les galeries de bois, que - s'ouvraient les cafés que ces temps ont rendus historiques. il

L'ancienne salle de spectacle Montansier était devenue un café où l’on avait mené grand tapage pendant la première Restauration. On y avait allumé des punchs tumultueux et vociféré de violents couplets politiques. Officiers de la maison du roi et de l’ancienne garde y avaient échangé maintes provocations, et les tabourets s’y étaient parfois transformés en projectiles.

Les royalistes fréquentaient au Café de Valois. Avec les gardes du corps, on y voyait de vieux émigrés et des revenants de l’armée de Condé que les libéraux appelaient les vol/tigeurs de Louis XIV. On y entendait Théaulon et Dartois, les deux auteurs roya-

listes les plus féconds de cette période, habiles à sai-

La Violette. — Noir la pièce curieuse : La violette et les œillets rouges. Hommagé à Thémistocle — Napoléon-le-Grand, Paris. in-8°, août 1819,