Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

b4 LES COMPLOTS MILITAIRES

Ge fut avec l’aide de ces régiments que l’on projeta la tentative. Toutefois il y fallait l’aveu d'Alexandre. On convint dele faire solliciter par le général Lamarque, estimé de l'empereur pour ses talents et la probité de son caractère. Lamarque déclina cette mission. On s’adressa à Carnot, retiré à Magdebourg. Carnot accepta, mais il ne s'était pas mis en route qu’Alexandre, informé des projets de son beau-frère, lui envoyait le général Czernitchef pour linviter à rester tranquille et à s'abstenir de tout dessein contre Louis XVIIT.

Deux ans s'écoulérent. Les Bourbons ne devenaient pas plus sages, les réfugiés ne cessaient pas d’affluer à Bruxelles, et le prince d'Orange nerenonçait pas à ses rêves. Vers la fin de 1819, un de ses aides-de-camp, officier supérieur de l'armée belge, vint à Paris, offrant le concours de son maître pour délivrer la France des Bourbons. Commandant en chef de toutes les troupes des Pays-Bas, le prince franchirait la frontière à la tête d’une partie de son armée, arborerait le drapeau tricolore, proclame rait la réunion de la Belgique à la France, et descendrait sur Paris après avoir rallié autour de lui un nombre suffisant de mécontents. Mais il demandait deux choses : la présence, au milieu des troupes, de quelques hommes considérables, députés et généraux,

qui se constitueraient en gouvernement provisoire,