Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES PREMIERS COMPLOTS 83

au 27° chasseurs à cheval, Landremont, chef d’escadron en retraite, et Brice (Antoine), ancien capitaine au 1°* régiment des chasseurs à cheval de la garde. Nous avons déjà vu Brice dans l’affaire Lallemand, en 1815 ; nous le reverrons dans celle de Belfort, en 1820. Tous furent traduits devant la cour d'assises, le 29 septembre, mais acquittés, après une brillante plaïdoirie de l’avocat Merilhou.

Tous les procès n'avaient pas cette heureuse issue. On ne peut que rappeler, en passant, le complot dit des Patriotes de 1816, dont les trois membres principaux étaient un maître d'écriture, un cordonnier et un ciseleur, Carbonneau, Pleignier et Tolleron, mais dans lequel étaient entrés d’autres affiliés de plus haute condition, tels qu’un ancien magistrat, Gonneau, membre de la Chambre des députés des CentJours, un ancien chef de bataillon attaché à la place de Paris, Descubes de Lascaux, un lieutenant des douanes, desofficiers à la demi-solde, naturellement, un imprimeur, des étudiants, etc. Carbonneau, Pleignier et Tolleron furent condamnés à la peine des parricides, c’est-à-dire qu’ils furent conduits à l’échafaud pieds nus, couverts d’un voile noir, et qu’ils eurent le poing coupé, avant de subir la peine capitale, le 27 juillet 1816 (1).

(x) Voir Procès des patriotes. Paris, 1816, in-80, et deux volumes in-8, parus sous le même titre, chez Tiger, sans nom