Les fêtes et les chants de la révolution française

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92 APPENDICE.

semblent confus, s'éclairent par le rapprochement, étant parfaitement d'accord entre eux.

Voici le titre de l'hymne à grand chœur dans la quatrième livraison de-la Musique à l'usage des Fêles nalionales, Mois Messidor an 2° de la République française une el indivisible :

HYMNE À L'ÊTRE SUPRÊME.

Envoié par le Comité de Salut public à l’Institut national de musique, pour ètre chanté à la fête du 20 prairial l'an 2°° de la République Française, et envoié dans les départemens. Paroles de TH. DEesorGuEs.

Musique de Gossec.

Le titre du petit chœur est identique. Mais le titre général de la livraison fait une légère distinction, formulée en ces termes :

N° 2. Hymne à l'ÊTRE SUPRÈME, adopté par le Comité de Salut public, et chanté à la fête du 20 PRArRIAL.

Par Th. DESORGUES.

Musique de GOSSEC.

N° 3. Le même hymne à grand chœur.

Musique de GOssEc.

On voit qu'il n’est pas dit sur ce titre que l « Hymne à Grand Chœur » ait été chanté à la fête du 20 prairial, tandis que le petit chœur le fut.

De ces détails minutieux, dont la concordance est parfaite, il résulte que l’on peut suivre toute la succession du travail qui s’opéra sur l'Hymne à l’Étre suprême à grand chœur depuis sa première conception jusqu'à son achèvement définitif :

1° Chénier compose son poème : 20 quatrains.

20 Gossec, prenant 40 de ces quatrains, en forme 5 strophes de huit vers, sur lesquelles il répartit sa composition musicale, formée de cinq périodes.

3° Le manuscrit musical étant terminé est envoyé à la copie; les copistes reçoivent en outre des instructions pour écrire une reprise de la 5° période sur deux autres strophes restées dans le poème, ce qui porte à six le nombre des périodes musicales destinées à l'exécution. Les parties vocales et instrumentales sont copiées.