Les fêtes et les chants de la révolution française
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plus de peine à les trouver parmi les strophes de Chénier restées inutilisées. Celles qui, écrites dans le manuscrit, ont formé le n° 5, sont : « À venger les humains » et« Anéantis des rois »; celles qui, sous le n° 6, devaient former la strophe finale de la composition développée, sont : « Longtemps environné » et « Que notre Liberté ». Dans le remaniement définitif sur les vers de Desorgues il ne fut pas donné suite à ce projet de reprise.
L'Hymne à l'Être suprême qui n'avait pu être exécuté à la fète du 20 prairial le fut aux fêtes de messidor suivant. C'est encore dans le même mois qu'il parut dans la qua{rième livraison de la Musique à l'usage des Fêles nationales, sous ses deux formes, à grand chœur et à petit chœur, toutes deux, bien entendu, avec les paroles de Desorgues. Le grand chœur fut gravé d'après le manuscrit autographe qui, ayant subi les remaniements que nous connaissons, se trouve ainsi parfaitement conforme à l'édition : la première et la dernière strophe seules sont conservées, et en effet nous savons que le manuscrit est formé de deux cahiers distincts rapportés l’un près de l'autre : ce sont ceux sur lesquels Gossec a écrit la première et la dernière strophe de son œuvre originale, toutes les strophes intermédiaires ayant disparu. À la suite du larghetlo qui forme l’exposition de l'hymne, Gossec a ajouté ces mots : « La musique de cette première strophe peut se répéter sur toutes les strophes de l'hymne qui se trouve tout entier dans la
lanche n°... » Enfin, sur la page finale, on lit : « Bon à graver. Catel, Devienne, Lefèvre ». La partition gravée reproduit toutes ces dispositions. A l'observation rapportée ci-dessus : « La musique de cette première strophe, etc. », elle ajoute ce complément : « dans la planche ci-contre. On observe que ce morceau contient deux strophes en paroles de l'HYMNE, qui n’en font qu'une pour la musique de ce GRAND CHŒUR ». Et en effet la « planche ci-contre » donne la suite des paroles de Desorgues, avec une double numération des strophes : de 3 à 8 pour le petit chœur, et, par des accolades les réunissant de deux en deux, de 2 à # pour le grand chœur. Tous ces détails qui, pris isolément,