Les fêtes et les chants de la révolution française
APPENDICE. 301
n’est pas datée. Le contenu permet pourtant de limiter étroitement l’époque où elle fut écrite : l’ensemble indique surabondamment qu'elle est postérieure à l’entrevue de Sarrette et Robespierre : d'autre part il y est fait allusion à l’école de Mars, qui, suivant la juste observation de M. Guillaume, fut instituée par décret du 13 prairial. Comme il n’est pas probable qu'elle fut écrite le jour même de ce décret, il s'ensuit que nous nous retrouvons encore à une date très proche du 15 prairial. C'est donc à ce jour qu'il faut décidément, croyons-nous, rapporter l’origine des incidents historiques qui sont l’objet de cette étude. Et cinq jours ne furent pas trop pour tout ce qu'il y eut à faire, tout ce qui fut fait par l’Institut national de musique pour satisfaire aux exigences tardives de l’organisateur de la fête à l’Être suprême.
À partir du 18 prairial, rien ne nous manque plus pour savoir ce qui se passa dans la vie intérieure et extérieure de l’Institut de musique. Le livre l’a dit en détail : il suffira de donner ici un bref résumé :
18 prairial, à trois heures, répétition des élèves des écoles primaires, à l’Institut;
19 prairial, à six heures du soir, répétitions partielles du peuple réuni dans ses sections, sous la direction des maitres de l’Institut;
20 prairial, exécution générale, par tout le peuple, aux Tuileries d’abord, puis au Champ de Mars:
Le mois suivant, l« Hymne à l'Être suprême chanté à la fête du 20 prairial », c’est-à-dire le petit chœur, prend place dans la 4° livraison de la Musique à l'usage des Fêles nationales, à côté de l’'Hymne à l’Être supréme à grand chœur; ce dernier est exécuté dans les fêtes nationales du même mois (messidor), tout au moins le 14 juillet.
Sur les chants à l'Élre suprême enseignés au peuple.
L’extraordinaire répétition au cours de laquelle le peuple de Paris reçut, en quarante-huit réunions simuliaæ l'enseignement des maîtres de l’Institut n%% musique, à laissé des traces profondes dans