Les grades militaires sous la Révolution
ADJUDANT GÉNÉRAL. — ADJUDANT-COMMANDANT 45
au grade de chef de brigade, un tiers par ancienneté et les deux autres tiers au choix du ministre.
Le 14 germinal an III (3 avril 4795) la Convention décréta que toutes les places d’adjudant général chef de brigade seraient à la nomination du Comité de salut public ou du Conseil exéculif.
L'organisation militaire du 13 juin 1795 mainlint une seule classe d’adjudants généraux avec le grade de chef de brigade.
Le 18 août 1797 leur nombre fut fixé à 100 et, le 23 fruclidor an VII (9 septembre 1799), élevé à 410.
Le titre d’adjudant général créa de fréquentes confusions, On supprimait souvent la première qualification et on englobait sous une même dénomination les adjudants généraux et les généraux de brigade, bien que leurs fonctions fussent aussi distinctes que leur grade (1). L'abus devint tel qu'un arrêté consulaire du 27 messidor an VIII (16 juillet 1800) interdit de donner la dénomination de général à d’autres qu'aux généraux en chef et aux généraux de division et de brigade et, pour éviter toute confusion, changea le titre d’adjudant général en celui d’adjudant-commandant. Les adjudants-commandants furent chargés des fonctions de chef d'état-major de division ou de sous-chef d’étatmajor de corps d'armée ou d’armée. L'arrêté consulaire du 46 vendémiaire an IX (8 octobre 1800) fixa leur nombre à 120.
La solde des adjudants généraux fut établie par le décret de création du 5 octobre 1790 à 6,000 livres pour les colonels et à 4,000 livres pour les lieutenants-colonels.
(1) Cette confusion a induit souvent en erreur les historiens, qui ont attribué le grade de général à divers adjudants généraux (Cf. Jacques Charavay, Les généraux morts pour la patrie, p. n).