Les hommes de la Révolution

ouvrage sans doute est dicté par un patriotisme exalté, par une imagination ardente; mais le comité de la police en aurait-il moins fait-un acte de violence et d’oppression? Ce citoyen est un de ceux qui, dans les mémorables journées des 12, 13 et 14 Juillet, ont rendu de grands services à la patrie; un acte de violence ne troublerait-il pas plus la tranquillité publique que la publication de son ouvrage, en faisant passer dans tous les cœurs une juste indignation contre une autorité qu'il faut faire aimer? » (Révolutions de Paris, no IX.)

Analysons la France libre.

Dès le début, Camille se félicite que la Liberté se soit enfin installée en France. Il attaque avec violence la police, «ce monstre à dix mille têtes », les aristocrates «vampires de l'Etat», l'abbé Maury «chassé par son hôte», Linguet «chassé par les députés», d'Esprémesnil «hué par ses Jlaquais ».

Il nous faut ici citer un passage sur l’armée, particulièrement savoureux et, qui sait? d'une actualité prochaine:

« Les aristocrates, les vampires de l'Etat, espèrent dans les troupes, et j'en ai entendu se vanter publiquement que les soldats se baigneraient dans notre sang avec plaisir. Non, chers concitoyens, non, les soldats n’assassineront pas avec plaisir leurs frères, leurs amis, des Français qui combattent pour les élever, eux soldats, aux grades militaires, pour rendré à la profession des armes sa noblesse originelle, pour que ce ne soit pomt un métier plus infâme que celui des