Les hommes de la Révolution

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Charles VIII, sans vices et sans vertus; François Ier, qui use de la France comme d’une terre qu'il aurait en pique, et sur lequel il cite ces veTs :

Le roi François est mort à Rambouillet

De la vérole qu'il avait, {

L'an mil cinq cent quarante-sept.

De Henri II et des Valois, Camille parle avec dédain. A peine se montre-t:l indulgent pour Henri IV: De Louis XIII. il dit qu'il était plus misérable que les rois fainéants. Enfin, sur Louis XIV, ceci:

« Prince fourbe, qui donnait pour instruction au dauphin de violer la foi des traités; jaloux de la plus chétive gloire, jusqu'à donner pour siens les vers qu'il s'était fait dicter par Benserade ou Dangeau; vers, après tout, qui lui appartenaient aussi bien que les victoires de Turenne ou de Luxembourg, et dont il avait autant le droit de tirer vanité. Prince si aveuglé par les succès, si infatué par les flatteries, qu'il s'était persuadé que ce n'étaient point les généraux qui gagnaient les batailles, mais son règne; et qu'il croyait indifférent de mettre à la tête des armées un de ses valets ou un grand homme. »

Et après avoir tracé cette série de tableaux, Camille ajoutait:

« Tels furent nos rois. Je n’ai montré dans la plupart que l’homme public, le monarque. Que serait-ce si, fouillant dans leur vie privée, j'avais peint les crimes domestiques? Isabelle de Bavière, mère dénaturée; Louis XI, ane thérne de Médicis, empoisonnant DER, François; Marie de Médicis, assassi