Les hommes de la Révolution

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violents (1). Ah! Camille! malheureux écrivain que la passion emporte, les mêmes accusations se retourneront un jour contre toi et provoqueront ta mort. Les preuves feront défaut, là encore, mais il y aura des indices violents, des insinuations, et’c'est ton ami d'aujourd'hui, ton cher Robespierre qui se chargera de les fournir.

Ce qui peut décharger Camille Desmoulins devant la postérité, c'est qu’il écrivit son Histoire des Brissotins sous la pression de Robespierre et que cette fois, comme toujours, il pècha par irréflexion. Son repentir et ses larmes au moment du procès des Girondins attestent sa faiblesse et son inconscience. Mais cetté faiblesse, servie par un talent lumineux, était précisément un danger et cela va bientôt éclater lorsqu'il entreprendra la publication du Vieux Cordelier.

(1) Il est juste d'établir que les Girondins usaient à l'égard de leurs adversaires des mêmes procédés et qu’ils avaient même le mérite de l'invention, Dans notre premier volume consacré à Marat, nous insistons particulièrement sur les calomnies colportées par la Gironde sur les Montagnards et sur l'Ami du Peuple,