Les idées du Comte de Maistre sur l'éducation des femmes : discours prononcé dans la Société des Conférences de la Palombelle, au college romain
Hi —
Valbert, — « que c’est par l’amour qu'il faut com«< mencer et que l’amour fait des miracles. La femme « qui sait aimer, la vraie femme, à le privilège de «savoir une foule de choses sans les avoir jamais « apprises, et d'en apprendre beaucoup d’autres sans « Stivoir comment. »
On ne peut pas mieux dire; et je sais gré, pour ma part, à mon spirituel compatriote, d’avoir évoqué, avec tant de charme, ce qui, en définitive, pour chacun de nous, est le meilleur argument qu'il puisse produire dans la discussion qui nous occupe, parce que, pour chacun de nous aussi, c’est ou la plus douce des réalités, ou le plus cher des souvenirs: l'exemple bienfaisant de ce! ange à qui Dieu à prélè un corps, et qui s'appelle notre mère.
Soyons sans inquiétude, du reste. Les mconvénients ou les dangers que nous a signalés M. de Maistre, Dieu merci, chez nous n’existent guère, Que, dans certaines contrées étrangères, dans le pays d'outre-mer, comme dit Bourget, ou, sans aller si loin, dans le pays d'outre-Manche, des exagérations fâcheuses puissent se produire; que les femmes y aient le tort, parfois, de paraitre oublier que, comme dit Maistre, le plus grand défaut pour une femme c'est d'être homme; qu'au lieu de se contenter d’avoir une éducation virile, ce qui est excellent, elles veuillent avoir une éducation masculine, ce qui est détestable; et qu'enfin le féminisme à outrance, qui sévit aujourd’hui sur terre saxonne, risque de nous donner ce qu'un journal parisien appellait récemment des déféminisées; nous savons que de tels excès nous pré-