Les Préfets du Consulat et de l'Empire
DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE 37
an vin, une circulaire de Fouché donnait l'ordre aux préfets de veïller rigoureusement à l'observation des décadis (1), et, moins de deux mois après, une autre circulaire du même autorisait la réouverture des églises pour le culte, en sorte qu'au point de vue religieux, la célébration du dimanche se trouvait virtuellement rétablie, tandis qu'au point de vue civil la célébration du décadi demeurait obligatoire et devait se perpétuer deux ans encore et même quelques semaines après l'établissement du Concordat (2). En un mot, l'on ne constate guère, pendant les premiers mois du Consulat, cette unité de direction et cette netteté de vue dont le gouvernement avait déclaré faire son principe et qui devait plus tard être sa force. Cet état de choses dura peu, Bonaparte ayant été l’un des premiers à s’apercevoir de « l’incohérence de la conduite des pré-
(1) « J'apprends, citoyen préfet, que des malveillants prêtent au Gouvernement l'intention de ‘ne pas tenir à l'exécution des décadis. Vous devez démentir formellement ces bruits et veiller à ce que les contraventions soient poursuivies en simple police. » (Circulaire de Fouché, ministre de police).
(2) Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.