Les Préfets du Consulat et de l'Empire

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précises donna lieu au début à de fausses manœuvres.

Presque partout, les préfets, imbus de ce principe de Montesquieu que la religion catholique convient seulement aux monarchies et non aux républiques, — et se croyant encore en république, — traitaient le culte et ses ministres avec une certaine irrévérence. Dans certains départements, on célébrait encore les fêtes de la jeunesse, des époux, de la reconnaissance, de l'agriculture et des vieillards. Dans d’autres, on ne célébrait plus que le 14 juillet et le 1° vendémiaire. Ici, ces fêtes avaient lieu dans les églises, à l’exclusion du culte catholique ; là, les fêtes civiques et les pratiques de la religion se succédaient dans les mêmes temples ; les bustes de Brutus, de J.-J. Rousseau et de Voltaire, qui ornaient naguère le chœur des cathédrales, restituaient peu à peu leurs places aux vieux saints de bois et de plâtre, mais les cotoyaient encore dans les bas-côtés de l'Eglise où ils étaient relégués (1). En floréal

(1) L'Observateur de l'Yonne (messidor an VIll).