Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

A VIS

PAECETE DIF ER.

Q UELQUES perfonnes étonnées des obfervations aufli neuves qu’intéreffantes que leur faïfoit , en fociété, l’auteur de ces lettres , fur les abfurdités de la convention de Pilnitz, & fur les fuites que devoit avoir cet ae de délire, le prierent de mettre ces obfervations par écrit ; telle eft l'origine des lettres dont nous préfentons le recueïl ; à l'exception de la dernière, les autres ont été imprimées dans le Moniteur univerfel ; elles ont été traduites prefque auflitôt en Angleterre , en Hollande, en Allemagne, en Suede & en Italie. Ce fuffrage unanime des Nations les plus éclairées, annonce fuffifamment le mérite de cet ouvrage , maïs ïl n’en fpécifie pas le genre & l’étendue, & c’eft la tâche que nous nous propofons de remplir en peu de mots.

Un füle pur, noble, concis, éloquent & convenable au fujet , fans redondance , fans obfcurités, fans affeation , c’eft le moindre mérite de ces lettres; elles ont de plus celui d'expliquer les vraies caufes de Ia révolution françaife, de prédire les événemens qui doivent réfulter pour le bonheur du monde, de la coalition des rois armés