Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

VIIT

joli fond de bibliothèque, et auxquels les défenseurs de l’armée reprochent du parti-pris.

= Non. L'histoire, ici, est écrite par ceux qui la firent. Les actes sont appréciés par ceux qui les accomplirent, par ceux qui aidèrent à les accomplir, ou furent à même de connaître leurs auteurs. Toutes chances d’être plus près de la vérité.

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Aux attaques formulées contre la guerre, contre l’armée, leurs défenseurs répliquent :

« L'armée est l’école de l'Honneur, du Patriotisme, du Dévouement, de l’Abnégation, et d'un tas d’autres vertus auxquelles on ne saurait mettre trop de capitales, car il est entendu que le militarisme les possède à un tel degré, qu'elles y passent à l’état d’entités!

« Il n’y a queles poltrons, que les sans-patrie, que les égoiïstes pour oser dire du mal de ces institutions, sans lesquelles les peuples s’avachiraient dans la mollesse et l’inertie! »

Les timorés et les timides qui ne veulent contrarier personne, nous disent : « Peut-être bien l'armée n’a-telle pas toutes les vertus qu'on lui attribue, mais, probablement, la faites-vous pire qu’elle n’est? D'autre part, si nous ne voulons pas être subjugués par des voisins sans scrupules,

force nous est bien d'accepter ce « mal néces-