Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

XI

saire », en nous contentant d'admirer cet idéal... irréalisable, hélas! ou, tout au moins si éloigné : un état social sans soldats! »

Tant que parlent seuls des adversaires, celui qui ne se donne pas la peine de réfléchir, pense avoir satisfait le bon sens, lorsqu'il veut faire preuve de largeur d’idées, en faisant la moyenne des opinions en présence, avouant que tout n’est pas pour le mieux, mais qu’il faut bien se plier à ce que l'on ne peut empêcher. :

Et voilà justement où est le sel du livre du camarade Chapoutot, c'est que ce dernier n’y fait parler que des maréchaux, des généraux, de gros bonnets de l’armée qualifiée de grande par les chauvins, pour démontrer qu’elle en fut la quintessence. Ils sont donc qualifiés pour parler de la guerre et de l’armée.

Hé oui! les personnages que l'ami Chapoutot a pris à charge de présenter au lecteur, ne sont pas des personnages inventés pour leur faire exprimer sa propre façon de penser. Ce sont des gens ayant vécu les faits dont ils parlent, ayant pignon sur l’histoire. C’est armé d’une seule paire de ciseaux que notre auteur a arrangé les pages de son livre; c'est dans les mémoires, dans la correspondance de ceux qu'il voulait peindre, qu’il est allé