Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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chercher les matériaux de l’acte d'accusation qu’il voulait dresser contre l’ «Infâme ». Et, lorsqu'on l'aura lu, on reconnaîtra que ceux qui n'ont apporté que leur imagination contre l'institution dont chacun souffre, dont chacun se plaint lorsqu'il est forcé d’en supporter les conséquences, mais contre la tyrannie de laquelle très peu osent se révolter, ne l’ont nullement calomniée.

Car, voyez l'esprit diabolique de l’auteur : non content d'amener à la barre des gens qualifiés, honorés, qui ont donné leur nom à des rues, à des places, à des boulevards, dont la statue se dresse sur les places publiques, à plusieurs exemplaires pour quelques-uns, auxquels l’histoire — l’histoire officielle — décerne les qualificatifs de grands hommes, de braves, de héros, il choisit ses exemples dans la période la plus admirée de notre histoire, admirée non seulement par ceux qui font profession de chanter les louanges de l’armée et de la guerre... quand elle se fait loin de chez eux, et que ce sont les autres qui sont forcés de la faire — mais aussi par nombre de gens qui veulent bien admettre que la guerre, ie militarisme pourraient bien, après tout, n'être que des survivances de l'antique barbarie, mais qu'un . peuple se doit à lui-même de respecter les pages