Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Le Maréchal MORTIER (1)

En 1807, le maréchal Mortier reçoit de Napoléon Ier 200,000 francs en argent et 200,000 francs en rentes ur l'Etat. |

(Correspondance de Napoléon I, t, XVI, p. 53.

Le Maréchal MURAT (2)

Cambacérès me disait un jour que Napoléon avait longtemps hésité pour donner sa sœur à Murat, qui n'était qu'un imbécile.

(Général LAMARQUE, Mémoires, t. II, p. 190.)

« Nous ne sommes pas riches, me dit Mne Murat, et si mon frère (3) ne nous avait pas mis à même de meubler la maison de Villiers et de l’entretenir, nous ne pourrions pas la garder. »

Plus tard, lorsque Murat, à son retour d'Italie, revint habiter Paris et en prendre le gouvernement, il n’était déjà plus question d’impossibilité de ce genre pour habiter et meubler l'hôtel de Thélusson.

(Duchesse D'ABRaNTÈS, Mémoires, t. IV, p. 129.)

3 avril 1817. — Conversation sur les généraux à propos de l’ouvrage de Jomini: Ney, Lannes, Murat, incomparables par leur bravoure. « Ils étaient bien beaux au feu, dit Napoléon, mais Murat ne connaissait pas la carte. Il m'a fait bien des fautes pour avoir voulu coucher dans un château; il lui fallait du luxe, des femmes, une table d'Epicure. Il menait Robert à l’armée et se faisait servir au bivouac même comme il l'aurait fait à l'Elysée. Quand les Russes ont pris Robert, il était en

(4) Duc de Trévise. (2) Roi de Naples. (3) Bonaparte.