Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

DOTE Pendant la bataille de Dresde, le prince napolitain Cariati était auprès des souverains comme envoyé de Joachim, et Alexandre lui demanda de leur montrer, dans nos rangs, leur allié le roi de Naples.

(Spectateur militaire, t. I, p. 559.)

Maréchal NEY ()

Le 28 novembre 1812, j'appris la mort de M. Alfred de Noailles, aide de camp du prince de Neufchâtel. Le maréchal Ney, à qui j'en parlai, me dit pour toute consolation « que c’était apparemment son tour et qu'enfin il valait mieux que nous le regrettions que s’il nous regrettait ».

Dans de pareïlles occasions, il témoignait toujours la même insensibilité ; une autre fois, je lui entendis répondre à un malheureux blessé qui lui demandait de le faire emporter : « Que veux-tu que j’y fasse? tu es une victime de la guerre. » Et il passa son chemin.

(Ds Fezexsac, Journal de la campagne de Russie en 1812.)

En 1807, le maréchal Ney reçoit de Napoléon Ier 300,000 francs en argent et 300,000 francs en rentes sur

l'Etat. (Correspondance de Napoléon Ie, t. XVI, p. 53.)

Le Maréchal OUDINOT (2)

Celui à qui j'ai vu perdre les plus fortes sommes, à Marseille, fut le général Oudinot. Je me rappelle une de ces séances pendant laquelle, en bien moins d’une demiheure, je lui vis donner quatre fois la clef de son secrétaire à son premier aide de camp, en disant à celui-ci : « Allez me chercher un rouleau de cent louis. » Et à peine arrivés, les malheureux cent louis allaient grossir le monceau d’or qui s'élevait devant le banquier.

(Général THrÉBAULT, Mémoires, t. III, p. 92.)

() Duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. (2) Duc de Reggio.